Changer notre manière de consommer, de nous loger, de nous chauffer est devenu une des priorités du gouvernement pour lutter contre le réchauffement climatique. Le secteur du bâtiment, un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, a fait l’objet ces dernières années de réglementations de plus en plus strictes en termes de consommation d’énergie. Quelles sont les normes à respecter dans la construction passive ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la certification des maisons passives.
Construction passive : quelle est la différence entre réglementations, normes et labels ?
Lorsqu’on commence à effectuer des recherches sur les maisons passives, on est très rapidement confronté à un vocabulaire que l’on ne maîtrise pas forcément. Et cela peut parfois prêter à confusion. Est-ce qu’une réglementation est une norme ? Est-ce qu’un label est une certification ? Essayons d’y voir plus clair.
La réglementation
La réglementation relève des pouvoirs publics et son application est imposée. La plus connue aujourd’hui dans le BTP est la réglementation thermique RT 2012.
La norme
Le respect des normes n’est en revanche pas obligatoire. Appliquées, elles traduisent cependant la volonté de l’entreprise de proposer une construction de qualité reconnue.
Le label
Le processus de labellisation est engagé par le constructeur pour valoriser un aspect spécifique de la construction. Dans l’habitat passif, ils sont délivrés à condition de répondre à des critères d’isolation et de consommation d’énergie bien précis. Les labels sont accordés par des organismes conventionnés par l’État ou par le PassivHaus Institut pour le label PassivHaus. Une labellisation apporte une réelle plus-value à la maison et peut représenter un véritable atout lors de sa revente.
La certification
La certification est une démarche volontaire du promoteur ou du constructeur pour mettre en avant la qualité supérieure de la construction par rapport aux réglementations.
Construction maison passive : quelles sont les réglementations ?
La prise de conscience des enjeux environnementaux a poussé les pouvoirs publics à renforcer les lois dans le secteur du bâtiment, ce qui a engendré l’apparition de certaines réglementations.
RT 2012
Cette réglementation thermique s’applique depuis le 1er janvier 2013 à tous les bâtiments neufs résidentiels sur le territoire français. Son objectif est de réduire sensiblement la consommation d’énergie primaire dans les habitations. Elle impose un seuil maximal de 50 kWh/m²/an.
RE 2020
À partir du 1er janvier 2022, la RT 2012 sera remplacée par une nouvelle réglementation, la RE 2020. Face à l’urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés, l’État a pris la décision de resserrer la vis. Le seuil maximal de consommation d’énergie sera de 12 kWh/m²/an et les habitations devront produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment.
Quelles sont les certifications et labels pour une maison passive ?
Il existe aujourd’hui un véritable panel de certifications et de labels dans le monde de la construction.
Certifications environnementales
La certification HQE (Haute Qualité Environnementale), NF Habitat et Habitat Environnement visent les bâtiments durables avec un faible impact environnemental pendant et après la construction. Ils prennent notamment en compte la propreté du chantier, le choix des matériaux, la consommation d’eau et les gestes verts lors de la construction.
Les labels énergétiques
Depuis la réglementation thermique en 2012, plusieurs labels ont vu le jour pour valoriser les bâtiments à faible consommation énergétique. Le BBC fut l’un des premiers, il reprend les mêmes critères que la RT 2012. Les labels HPE (Haute Performance Énergétique), THPE (Très Haute Performance Énergétique) et Effinergie ont des exigences un peu plus poussées. Enfin le label E+C, mis en place en 2016 vise la valorisation des bâtiments à énergie positive.
Maison passive : quelle est la particularité du label Passivhaus ?
Même si les réglementations dans le monde de la construction ont sensiblement réduit notre impact sur les émissions des gaz à effet de serre, le label allemand PassivHaus est un cran au-dessus. Voici une liste de ses exigences.
Construction bioclimatique
Un bâtiment passif doit être conçu en fonction de son environnement. Orientation de la maison, ouvertures et dispositions des murs, tout doit être pensé pour optimiser les ressources naturelles telles que l’énergie solaire ou le principe de géothermie.
Excellente isolation thermique
Toit, murs et sol doivent être parfaitement isolés pour éviter toutes les déperditions de températures.
Ouvertures de grande qualité
Un des grands secrets d’une bonne isolation réside dans la qualité des ouvertures. À double ou triple vitrage, les fenêtres doivent avoir un très faible coefficient de transmission thermique.
Absence de pont thermique
Le choix des matériaux isolants, la géométrie de l’architecture et les joints entre les éléments constructifs devront faire l’objet d’une attention particulière pour éviter les déperditions de chaleur et les ponts thermiques.
Ventilation mécanique
Enfin, les maisons passives doivent être équipées d’une ventilation à double flux pour assurer la qualité de l’air à l’intérieur de la maison.
Pour plus d’informations concernant les normes autour de la maison passive pour votre projet, n’hésitez pas à contacter un professionnel.
