En pleine réflexion au sujet de votre projet de construction, vous pensez miser sur les avantages d’une toiture végétalisée. Ce type d’aménagement attire pour ses multiples qualités. Outre le côté esthétique, un toit végétal vous garantira un maximum de confort au niveau thermique, grâce à l’évapotranspiration. Vous aimeriez comprendre en quoi consiste ce processus ? Définition, mesure et utilité ; voici nos explications sur le phénomène d’évapotranspiration.
En quoi consiste le processus d’évapotranspiration ?
Afin de vous aider à comprendre comment fonctionne le processus d’évapotranspiration, nous vous donnons ici notre définition. Nous vous expliquons aussi quels sont les moyens permettant de la mesurer et pourquoi c’est utile.
Définition du phénomène d’évapotranspiration
Le phénomène d’évapotranspiration combine deux processus : l’évaporation, puis la transpiration. L’évaporation se définit par une modification de l’état de l’eau, lorsque celle-ci passe de l’état liquide à l’état de vapeur. Ce phénomène se produit lorsque des précipitations tombent au sol et s’évaporent sous l’effet de la chaleur.
Ensuite, la transpiration résulte du phénomène par lequel les plantes perdent l’eau qu’elles contiennent. Les végétaux absorbent l’eau présente dans le sol grâce à leurs racines et en rejettent une partie dans l’atmosphère. Ce rejet s’effectue par l’intermédiaire de leur feuillage.
Ainsi, l’évapotranspiration se définit comme l’émission de vapeur projetée dans l’atmosphère par les processus d’évaporation et de transpiration des plantes.
Pourquoi et comment mesurer l’évapotranspiration ?
Le fait de mesurer l’évapotranspiration permet de déterminer quelle est la quantité d’eau que le sol perd à un moment donné. Ces analyses sont importantes dans de nombreux domaines (météorologie, agriculture, etc.). En effet, l’évapotranspiration influe sur le bon déroulement du cycle de l’eau, ainsi que la fréquence et le volume des précipitations.
Grâce à des calculs précis, il est possible de mesurer l’évapotranspiration afin de réaliser des bilans hydriques. Cela permet de faire le lien avec les besoins en eau nécessaires au bon développement des cultures. Pour effectuer ces analyses, les spécialistes tiennent compte de plusieurs paramètres :
- L’énergie solaire ;
- Le taux d’humidité présent dans l’air ;
- La nature du sol ;
- Le couvert végétal (feuillage, quantité et taille des végétaux, etc.) ;
- L’alimentation en eau du sol, etc.
Quels sont les différents types d’évapotranspiration ?
Il existe trois formes d’évapotranspiration. On analyse alors différentes données, de façon à établir un bilan qui soit le plus réaliste possible.
L’évapotranspiration potentielle
L’évapotranspiration potentielle correspond à l’estimation de la quantité maximale d’eau rejetée dans l’atmosphère lorsque les conditions sont idéales. On étudie ce critère en fonction de différents éléments :
- Le climat ;
- Une couverture végétale de qualité ;
- Une alimentation en eau régulière.
Le résultat nous donne une indication de base permettant de calculer par la suite l’évapotranspiration réelle (ou de référence).
L’évapotranspiration de référence
Lorsque l’on parle d’évapotranspiration de référence, on détermine quelle est la quantité d’eau réellement rejetée par l’évaporation et la transpiration des plantes. Le principe est de réaliser des mesures précises, tout en tenant compte des conditions climatiques et de l’environnement. Cette variable nous renseigne alors sur la quantité d’eau échangée entre le sol et les végétaux, puis l’atmosphère. En général, celle-ci est inférieure à la valeur de l’évapotranspiration potentielle.
Ce type d’évapotranspiration constitue le plus important à prendre en compte dans l’étude des écosystèmes naturels.
L’évapotranspiration des cultures
L’évapotranspiration des cultures fait référence à l’eau que perd une plante en croissance par les processus de transpiration et d’évaporation. Plusieurs critères entrent en compte :
- Les conditions climatiques réelles ;
- La fertilité du sol ;
- L’alimentation en eau.
Favoriser le processus d’évapotranspiration : pourquoi et comment faire ?
L’évapotranspiration présente un intérêt considérable dans le bon déroulement du cycle de l’eau. Qu’il s’agisse du domaine de l’agriculture ou simplement de notre quotidien, voici pourquoi il est important d’encourager ce processus.
Pourquoi faut-il favoriser l’évapotranspiration ?
Les précipitations ne se produisent pas de façon régulière. À l’inverse, le processus d’évapotranspiration se déroule en continu. Par conséquent, plus le couvert végétal sera dense et de bonne qualité et moins on observera d’épisodes de sécheresse. Actuellement, les villes misent de plus en plus sur l’aménagement d’espaces végétaux pour limiter la création d’îlots de chaleur. En effet, l’évapotranspiration contribue à rafraîchir l’air ambiant et à réguler les températures. Un réel atout en été, lorsque le pays se trouve confronté à des périodes de canicule.
Par ailleurs, ce phénomène naturel limite les risques d’inondation car l’évapotranspiration empêche le ruissellement de l’eau sur les surfaces imperméables.
Comment encourager l’évapotranspiration ?
Plusieurs méthodes peuvent être employées pour profiter des bienfaits de l’évapotranspiration. Les agglomérations se tournent de plus en plus vers les solutions qui favorisent ce phénomène. Parmi les moyens les plus faciles à mettre en oeuvre, on peut choisir de :
- Planter des arbres ;
- Privilégier les sols perméables aux surfaces imperméables ;
- Opter pour des végétaux résistants et qui s’adaptent facilement aux diverses conditions climatiques, etc.
La création d’aménagements, tels que les toitures et parkings végétalisés, constitue également une option intéressante. Cela augmente la surface du feuillage, ce qui influe sur la quantité d’eau transmise vers l’atmosphère.