Pour réduire sa consommation d’énergie grâce aux éléments naturels environnants, l’architecture bioclimatique est LA solution ! Cette technique d’architecture a pour objectif de vous offrir un confort idéal en été comme en hiver, le tout dans le respect de l’environnement. Qu’est-ce que l’architecture bioclimatique et ses méthodes ? Retrouvez les réponses à vos questions dans cet article !
L’architecture bioclimatique : définition
L’architecture bioclimatique est définie par la construction ou la rénovation d’un habitat dans le but d’optimiser sa consommation d’énergie grâce à l’environnement qui l’entoure. Pour ce faire, plusieurs techniques sont utilisées, telles que :
- L’utilisation de l’énergie et du rayonnement solaire ;
- L’inertie thermique du terrain et des matériaux de construction ;
- L’élaboration de techniques architecturales adaptées à l’environnement ;
- La circulation naturelle de l’air ;
- L’optimisation de l’étanchéité à l’air.
Pour ce faire, le projet d’architecture bioclimatique doit prendre en compte différents éléments liés à l’environnement : le climat, le terrain, l’exposition, etc. Le bâtiment doit pouvoir s’adapter aux besoins en énergie des habitants (chauffage, ventilation, refroidissement, éclairage, etc.) et leur garantir un certain niveau de confort tout en minimisant la consommation et la déperdition d’énergie, tout cela dans le respect de l’environnement.
Pour réaliser ses objectifs, l’architecture bioclimatique est donc définie par 3 grands principes :
- Se protéger et capter l’énergie grâce à l’environnement ;
- Diffuser et transformer l’énergie dans l’habitat ;
- Conserver et évacuer l’énergie selon les besoins.
L’architecture bioclimatique : pourquoi ?
L’architecture bioclimatique est une solution d’hébergement plus respectueuse de la nature, qui a pour objectif d’utiliser les éléments naturels d’un terrain pour réduire au maximum la consommation et les déperditions d’énergie. Mais ce n’est pas tout !
Grâce à un bâtiment d’architecture bioclimatique, les besoins énergétiques sont réduits sur l’intégralité du cycle de vie de l’habitat :
- Lors de la construction ;
- Lors de l’exploitation ;
- Lors de la rénovation ;
- Et même lors de la destruction.
À noter : ce type d’architecture peut également être adapté à la construction de bureaux voire de bâtiments industriels.
L’architecture bioclimatique pour avoir chaud en hiver
Une architecture bioclimatique efficace passe avant tout par une isolation d’excellente qualité, préférablement par l’extérieur (ITE), à l’aide de matériaux naturels et performants.
Afin de capter une grande quantité de lumière naturelle, transformée par la suite en chaleur, la maison d’architecture bioclimatique doit être orientée vers le sud. La lumière du soleil peut être capturée à l’aide de panneaux solaires et de grandes baies vitrées et de fenêtres, idéalement inclinées (orientations est et ouest). Cette lumière peut se transformer en chaleur à l’aide de murs, de sols ou de plafonds opaques, qui permettent également de renfermer l’énergie pour la redistribuer dans le reste du logement.
La diffusion de la chaleur se fait principalement par un système de ventilation adapté. D’autre part, il est nécessaire d’ajuster l’architecture pour optimiser la circulation de l’air. Puisque la chaleur s’accumule naturellement en haut des bâtiments, il est possible de minimiser cet effet à l’aide de différentes techniques :
- Encourager la diffusion de la chaleur par le sol à l’aide de couleurs sombres ;
- Privilégier les plafonds clairs ;
- Utiliser des teintes diverses sur les murs pour diffuser la lumière et la chaleur selon les besoins.
Grâce à des matériaux mats, naturels et granuleux, la lumière est plus facilement convertie en chaleur, contrairement aux surfaces lisses et brillantes.
Il convient également de protéger l’habitat du nord, source de froid, en minimisant les ouvertures. Les ouvertures à l’est sont réservées aux chambres à coucher et aux cuisines, pour profiter du soleil matinal.
Enfin, l’architecture bioclimatique utilise les éléments naturels environnants pour se protéger du froid, à l’aide, entre autres, de grands arbres plantés au nord par exemple, qui serviront de brise-vent. Les murs végétalisés permettent également de réduire les déperditions de chaleur en hiver.
L’architecture bioclimatique pour être au frais en été
En été, l’architecture bioclimatique doit également s’adapter. Les baies vitrées, qui offrent un grand confort thermique en hiver, doivent faire l’objet d’une protection solaire pour les beaux jours. Durant l’été, en France (hémisphère Nord), les principales surfaces extérieures à protéger du rayonnement solaire sont celles de la toiture et des murs orientés nord-est et nord-ouest. Par ailleurs, des installations brise-soleil sont recommandées pour ces mêmes raisons.
L’architecture bioclimatique évite les ouvertures à l’ouest, notamment pour se protéger de la chaleur lors des couchers de soleil en été. Il est également nécessaire d’installer un système de ventilation capable de garder la fraîcheur de la nuit pour la diffuser en journée.
D’autre part, il est préférable de végétaliser les murs, notamment pour renforcer leur isolation et rester au frais en été. Au-delà des arbres, idéalement feuillus, plantés au sud pour se protéger du rayonnement solaire, il faut savoir que les maisons construites au bord d’un point d’eau (au sud), sont naturellement rafraîchies en été (jusqu’à -2°C environ).
Au-delà d’une bonne isolation, également efficace en été, l’installation de protections solaires opaques (volets divers) est indispensable pour se protéger du soleil en période estivale, notamment dans les régions très chaudes.