Vous vous y perdez dans toutes ces maisons qui vous permettent de faire des économies d’énergie tout en réduisant votre impact sur l’environnement ? Avant d’investir dans le neuf ou de vous lancer dans des travaux de rénovation pour obtenir des aides et respecter les futures lois de la transition énergétique, voyons ensemble les similitudes et les différences entre ces maisons modernes et écologiques à la fois.
Les différences entre la maison HQE et la maison autonome
La maison HQE est une maison qualifiée à Haute Qualité Environnementale, construite sur les principes du bioclimatisme. C’est en effet une maison écologique, qui reprend 4 principes de base :
- L’écoconstruction, soit l’utilisation de matériaux et de techniques de construction respectueuses de l’environnement ;
- La réduction de la consommation énergétique, sur le long terme, notamment grâce à une excellente isolation et à l’autoproduction d’énergie (renouvelable) ;
- Le confort de l’habitation (visuel, acoustique, olfactif et hygrothermique) ;
- Et la santé des habitants, soit les conditions sanitaires relatives à l’air, à l’eau et aux espaces.
La maison autonome est également une maison écologique, mais qui va encore plus loin. Comme son nom l’indique, elle vise à être énergétiquement indépendante, c’est-à-dire non raccordée aux différents réseaux de gaz, d’eau et d’électricité. Elle utilise donc les énergies renouvelables à 100% pour se chauffer, s’éclairer et effectuer toutes les tâches quotidiennes dans une maison.
Pour mieux comprendre les différences entre la maison HQE et la maison autonome, il faut savoir que d’un côté, la maison HQE ne va pas jusqu’à l’indépendance énergétique. De l’autre, la maison HQE est officiellement certifiée par des organismes agréés. Elle doit donc répondre à différents critères spécifiques, ou cibles, pour obtenir le label français HQE. La maison autonome, quant à elle, est simplement qualifiée de la sorte lorsqu’elle est capable de subvenir à ses propres besoins en termes d’énergie.
Les différences entre la maison bioclimatique et la maison passive
La maison bioclimatique et la maison passive sont au contraire des constructions très similaires, qui répondent chacune à l’évolution des législations toujours plus exigeantes, en chemin vers la transition écologique et énergétique.
Ces maisons sont toutes les deux construites sur les principes du bioclimatisme : isolation et ventilation performantes, utilisation de matériaux efficients et naturels, orientation étudiée, exploitation réfléchie de l’environnement local, etc.
La principale différence entre la maison bioclimatique et la maison passive réside donc dans la limite de consommation d’énergie, et notamment de chauffage :
- Jusqu’à 50 kWh/m² pour les maisons bioclimatiques (énergie primaire, chauffage inclus) ;
- Jusqu’à 15 kWh/m² pour les maisons passives (chauffage) et 120 kWh/m2 pour le reste de l’énergie primaire.
À noter : ces chiffres correspondent à la limite autorisée pour les constructions neuves uniquement et peuvent varier d’une région à l’autre.
En somme, la maison bioclimatique est une solution pour répondre aux exigences de la règlementation thermique RT 2012 (avec une dépense énergétique limitée à 50 kWh/m² par an), tandis que la maison passive est une transition vers la nouvelle RT 2020 (ou RE 2020), qui exige une production supérieure à la consommation.
Enfin, la maison passive est également une construction labellisée par un organisme allemand : Passivhaus (ou Bâtiment Passif), tandis que la maison bioclimatique correspond davantage aux critères du label BBC français (basse consommation).
Les différences entre la maison passive et la maison positive
La maison positive, ou maison à énergie positive (BEPOS), est encore une évolution des maisons bioclimatique et passive, et se rapproche davantage de la maison autonome. Elle s’inscrit parfaitement dans les normes de la RT 2020, car, par définition, la maison positive produit plus d’énergie renouvelable qu’elle ne consomme d’énergie primaire, au contraire de la maison passive, qui à peu de choses près, compense simplement sa consommation d’énergie par son autoproduction.
De nombreux systèmes à énergies renouvelables sont installés et associés pour autoproduire cette énergie (rayonnement solaire, énergie hydraulique, énergie éolienne, géothermie, etc.). Alors que la maison passive doit se limiter à 15 kWh/m² par an pour le chauffage et à 120 kWh/m2 par an pour le reste de l’énergie primaire, la maison positive va en effet plus loin :
- Limitée à 12 kWh/m² par an concernant le chauffage ;
- Et limitée à 100 kWh/m2 pour le reste de l’énergie primaire.
Et la maison domotique ?
Pour terminer, la maison domotique n’a pas grand-chose à voir avec le reste de ces maisons écologiques et énergétiquement efficientes. Bien qu’elle puisse permettre de contrôler sa consommation d’énergie grâce à l’automatisation intelligente de différents appareils connectés, notamment de l’éclairage et du chauffage, la maison domotique n’est ni plus ni moins qu’une maison connectée, aussi appelée smarthome (maison intelligente).
Les maisons domotiques font en effet référence à la connectivité des différents équipements (alarme, chauffage, volets, garage, etc.), de manière centralisée, pour les programmer, les automatiser et les contrôler à distance.
Contrairement aux autres maisons citées ci-dessus, la maison domotique n’a pas été construite selon des normes bien strictes afin d’obtenir des dépenses énergétiques faibles, et donc d’être plus respectueuse de l’environnement. C’est grâce à tous les appareils intelligents qui y sont installés, qui permettront de contrôler l’utilisation des appareils électroménagers par exemple, de faire des économies d’énergie.