Entre les différents systèmes d’assainissement des eaux usées, le lagunage est courant, bien que moins pratiqué que les stations d’épuration classiques. Utilisant un procédé biologique, il fait partie des méthodes écologiques pour épurer les eaux polluées. Le concept est ici de créer une lagune avec des épurateurs végétaux pour le traitement. Comprenons ensemble le mode de fonctionnement, les différents types de lagunage et les avantages du lagunage.
En quoi consiste le lagunage des eaux usées ?
Le lagunage des eaux usées est constitué d’un ou de plusieurs bassins, d’environ 1 m à 1,20 m, accueillant les eaux domestiques après usage. Ils sont composés de plantes aquatiques et d’algues à partir desquelles des bactéries sont formées afin de traiter les eaux usées. Étant étanche, cette technique empêche que les impuretés de ces eaux domestiques s’infiltrent jusqu’aux eaux souterraines. Cette étanchéité est assurée par une géomembrane.
Un seul bassin suffit si les plantes macrophytes sont mélangées avec les bactéries et les microphytes. Cette possibilité dépend du type de végétaux utilisés. À l’instar du roseau, il y a des plantes qui se débarrassent des substances polluantes et produisent des bactéries épuratrices en même temps. Dans tous les cas, les végétaux ont besoin de substrat à base de graviers ou de grenailles pour assurer un bon contact avec l’eau traitée. Au-delà des bassins, ce dispositif comprend une fosse septique dans laquelle les eaux usées sont traitées en premier lieu.
Quels sont les différents types de lagunage des eaux usées ?
Il existe de deux types principaux de lagunage :
- Le lagunage microphytes ;
- Le lagunage macrophytes.
Les différents types de lagunage des eaux usées, un procédé non agréé, sont définis en fonction des plantes qui interviennent. D’une part, il y a les lagunes à microphytes dans lesquelles on utilise des plantes de petite envergure comme les algues et les planctons végétaux. Cette méthode est destinée à l’assainissement semi-collectif. D’autre part, il y a les lagunes à macrophytes qui sont, quant à elles, composées de plantes plus imposantes. Elles sont installées pour un usage individuel.
Ensuite, les eaux usées passent par différents bassins dans le principe du lagunage :
- Le bassin anaérobie ;
- Le bassin facultatif ;
- Le bassin de maturation ;
- Le bassin aérobie ;
- Le bassin aéré.
Bassin anaérobie
Les eaux usées qui se trouvent dans un bassin anaérobie sont encore très polluées. De ce fait, il doit être assez profond (à partir de 2 m). Une action de sédimentation se réalise pendant un ou deux jours pour réduire l’impureté de l’eau.
Bassin facultatif
Occupant un espace considérable, on y retrouve un mélange de plusieurs micro-organismes aquatiques qui s’attaquent aux matières polluantes solides. C’est un bassin peu profond qui produit de l’oxygène pour la survie des bactéries à travers les algues. Les matières décantables se transforment en CO2 qui est ensuite absorbé par les algues sur la surface de l’eau.
Bassin de maturation
C’est un bassin aérobie d’une profondeur de 1 à 5 m dans lequel les eaux usées restent jusqu’à 12 jours. C’est à ce niveau que les micro-organismes pathogènes sont dissouts par oxydation.
Bassin aérobie
Celui-ci vise à accélérer la destruction de la matière organique au cours du lagunage des eaux usées. Il bénéficie d’une bonne aération grâce à sa profondeur d’à peine 0,5 m. L’effet des rayons de soleil et du vent à la surface décompose rapidement les matières organiques indésirables pendant 15 à 20 jours. Cette utilisation prolongée requiert un entretien assez prononcé.
Bassin aéré
Ici, on ne se contente pas des facteurs naturels pour faire le travail épuratoire. D’autres dispositifs mécaniques entrent en jeu : turbine, insufflateur d’air. L’objectif est d’augmenter l’oxygène dans le bassin.
Comment fonctionne l’assainissement par lagunage ?
Dans le cadre du lagunage des eaux usées, tous les bassins cités précédemment ne sont pas forcément nécessaires. Quoi qu’il en soit, l’épuration est assurée par des micro-organismes aérobies ou non aérobies. Si des moyens mécaniques sont parfois nécessaires, ce système n’utilise aucun produit chimique. Le soleil, l’air et le temps de séjour dans le bassin sont capitaux. L’efficacité de la méthode en dépend.
C’est donc un procédé entièrement naturel qui commence par un prétraitement pendant lequel les gros débris sont éliminés par dégrillage, dessablage et dégraissage. Ensuite, les eaux usées sont envoyées dans les lagunes à microphytes pour un assainissement primaire. Les algues se forment au fur et à mesure et de bassin en bassin.
Quels sont les avantages du lagunage des eaux usées ?
La mise en place d’un système de lagunage des eaux usées est certainement la technique d’assainissement la moins onéreuse. C’est l’un de ses avantages, bien que l’on note des contraintes telles que la disponibilité de l’espace, la taille des bassins dépend en premier lieu de la qualité de la pollution.
Son installation n’est pas très compliquée. C’est au niveau de l’entretien qu’il faut investir beaucoup de temps pour assurer son efficacité. D’autant plus que les lagunes d’épuration sont utilisées pendant des années, leur durée de vie va jusqu’à 20 ans. Contrairement aux nuisances olfactives qui risquent de faire surface, aucun dérangement sonore n’est à craindre par leur fonctionnement naturel du dispositif.
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